Muse recluse

Paysage
Souvent, je venais me recueillir près d’elle, déprimée, tourmentée. Souvent, je venais mais jamais elle ne s’approchait ; clouée elle était. Je lui parlais de mes journées, de mes malheurs, de mes bonheurs. Cependant, jamais sa voix ne m’était parvenue en retour. Peut-être était-elle muette ? Peut-être était-elle sourde ? Je n’en savais rien, jamais je ne le saurai. Et pourtant, toujours elle m’accueillait, bras ouverts, sourire aux lèvres, cheveux au vent vermeils ou verdoyants, et ce quel que soit le temps, la saison ou le moment. Là, tout n’était que mélancolie, douceur, calme et volupté. Oh, j’aimais m’y abandonner ! Puis, je repartais, mes talons frappant une nouvelle fois le pont qui me relie à elle sans me retourner… Il me semblait toujours qu’une voix me parvenait… L’île de mes pensées, ma muse isolée.

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Posté par Karima
Mode : Individuel
Age : 16-20 ans
Année : 2013